L’objectif de la Confédération est de produire 7% de notre consommation grâce à l’éolien, ce qui représente 4’000 GWh (Gigawattheures) pour environs 800 éoliennes. Le canton de Vaud, par exemple, a pour objectif de remplacer l’équivalent de sa consommation d’énergie nucléaire par de l’énergie éolienne. Les parcs intégrés dans la planification cantonale vaudoise pourraient produire entre 500 et 1000 GWh. La sortie du nucléaire ne pourra se faire avec la seule énergie éolienne, mais elle en constitue indubitablement une composante très importante.

A l’heure actuelle, le solaire n’a malheureusement pas la productivité de l’éolien. Il faudrait recouvrir environ 6 terrains de football de panneaux photovoltaïques pour produire autant qu’une éolienne de 3 mégawatts (MW). Cependant, mettre les deux filières en concurrence n’aurait pas de sens. En effet, pour un approvisionnement sûr et respectueux de l’environnement, la Suisse a besoin de beaucoup d’efficacité énergétique et de toutes les formes d’énergies renouvelables pour remplacer les 80% de ressources d’énergies fossiles utilisés aujourd’hui.

Le GREE croit en la complémentarité des modes de production des nouvelles énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, petite hydraulique et géothermie).

Au vu du contexte énergétique actuel (sortie du nucléaire à l’horizon 2050 et transition énergétique), l’augmentation de la production reposant sur les nouvelles énergies renouvelables devra contribuer de manière plus significative à l’approvisionnement de la Suisse.

De par sa productivité et sa maturité, l’éolien est, parmi les technologies vertes, celle qui pourrait le plus contribuer à l’atteinte des objectifs de production reposant sur les nouvelles énergies renouvelables. Une seule éolienne de puissance de 2 MW et de format moyen peut répondre aux besoins en électricité de près de 1’000 ménages, sans émissions de CO2 pendant son exploitation.

L’éolien est le mode de production d’énergie renouvelable ayant l’impact sur l’environnement le plus faible par kilowattheure produit après l’hydraulique.

A noter que les éoliennes produisent deux tiers de leur énergie pendant la période hivernale (octobre à mars), au moment où les besoins en énergie sont justement les plus importants.

La mesure des émissions de gaz à effet de serre des moyens de production d’énergie consiste à calculer le potentiel de réchauffement climatique de chaque source d’énergie électrique en étudiant son cycle de vie. Pour chaque source les résultats sont présentés en utilisant les unités de potentiel de réchauffement climatique par unité d’énergie électrique produite. Les échelles utilisées sont l’unité de potentiel de réchauffement climatique, l’équivalent en dioxyde de carbone, et l’unité de l’énergie électrique, le kilowattheure (kWh). L’objectif de ces évaluations est de couvrir l’intégralité du cycle de vie de chaque source : de l’extraction minière des matériaux et du carburant en passant par la construction et l’exploitation des centrales de production jusqu’à la gestion des déchets

On sait par exemple qu’avec ses 15 g CO2-eq/kWh, l’éolien présente le meilleur écobilan des énergies renouvelables après l’hydraulique et économise 412 g CO2-eq/kWh par rapport au mix énergétique importé. L’énergie éolienne est une chance pour le climat.

Plan éolien pour le climat
texte alte