Le cycle de vie des éoliennes
L’analyse du cycle de vie des éoliennes et de leur écobilan démontre que la filière est l’une des plus respectueuses de l’environnement. En effet, une éolienne est active pendant plus de 20 ans, et elle compense son énergie grise en à peine six mois. Tout au long de son cycle de vie, elle aura généré 40 fois plus d’énergie que celle utilisée pour sa construction.
De plus, chaque kWh d’énergie produit par une éolienne ne rejette que 10 g de CO2 dans l’atmosphère. Une valeur proche de celle de l’énergie hydraulique, et qui place la filière devant le solaire (32g) et le nucléaire (66g).
Enfin, lorsqu’une éolienne arrive à la fin de son cycle de vie, son démantèlement est entièrement financé par le porteur de projet. Environ 98% de la masse d’une éolienne est composée d’éléments recyclables. Le socle en béton qui lui sert de fondation peut être intégralement ou partiellement retiré. Dans tous les cas, il est constitué de déchets inertes non-polluants : une profondeur de 60cm suffit à restituer le terrain de façon à ce qu’il puisse à nouveau être cultivé sans le moindre risque.
L’impact sur la population
La rotation des pales des éoliennes produit du bruit qui pourrait s’avérer dérangeant pour les habitants alentours. La loi en vigueur définit les valeurs limites d’exposition au bruit, et les éoliennes n’échappent pas à la règle. Si le bruit devait s’avérer dérangeant, des solutions existent, à savoir la pose de peignes en bout de pales, la réduction éventuelle de la vitesse de rotation pour certaines périodes, la plantation d’arbres et l’installation de fenêtres anti-bruit. Des études démontrent que, de manière générale, le bruit d’une éolienne est masqué par le bruit du vent lui-même dès lors que celui-ci atteint une vitesse de 7 mètres par seconde.
On entend parfois affirmer que les infrasons –des sons basses fréquence imperceptibles par l’oreille humaine- émis par les éoliennes auraient un impact sur la santé. Des études gouvernementales et indépendantes ont démontré que ce n’était pas le cas.
Du reste, les infrasons sont présents partout dans notre environnement. Orage, trains, voitures, ressac de la mer ou encore ronflements produisent ainsi des infrasons, d’une intensité parfois supérieure à ceux générés par une éolienne.
Une éolienne projette, comme toute autre haute structure, une ombre sur le terrain qui l’entoure. Si vous habitez très près d’une éolienne, vous vous sentirez peut-être gêné, de temps à autre, lorsque ses pales traversent la lumière du soleil, la coupant en morceaux et provoquant ce que l’on appelle une ombre mouvante. Le réfléchissement du soleil sur les pales est toutefois évité avec les nouvelles générations d’éoliennes grâce aux peintures non réfléchissantes. L’effet de l’ombre portée sur la porte d’un garage ou d’une chambre à coucher sera nettement moins dérangeant que l’ombre sur un salon ou une pièce de vie.
L’impact sur la faune et la flore
La présence d’une éolienne représente une intrusion tolérable dans le monde de la faune qui comprend rapidement qu’il n’a rien à craindre de cette présence nouvelle. C’est ce que conclut une étude réalisée par l’Ecole vétérinaire de Hanovre. Ainsi, tant pour les animaux tels que chevreuils, lièvres et renards que pour les vaches et les chevaux, rien ne peut attester d’effets négatifs.
Les éoliennes ont en revanche un impact sur les oiseaux. On ne peut pas contester que les éoliennes puissent tuer un certain nombre d’entre eux. Cependant, leur impact est sans commune mesure avec les autres causes humaines. Selon un article de la revue Nature, de 2004, la plus grande menace pour les oiseaux réside dans le changement climatique. Dans ce sens, l’énergie éolienne permettra de contribuer à freiner ces dégâts.
Enfin, il est possible que la construction d’un parc éolien nécessite d’abattre des arbres. Si tel était le cas, les opérations seraient supervisées par un ingénieur forestier et conformes aux dispositions légales, notamment en ce qui concerne les mesures de compensation.