Le développement des énergies renouvelables, dont l’énergie éolienne, est clairement affirmé dans la stratégie énergétique du Conseil fédéral. Ainsi, des modèles de rétribution ont été mis en place. La rétribution à prix coûtant (RPC) est financée par une taxe fédérale sur l’énergie que chaque consommateur paie. Elle s’élève 2.3 cts/kWh. C’est une redevance fédérale pour l’encouragement des énergies renouvelables, pour le soutien de la grande hydraulique et pour l’assainissement écologique des centrales hydrauliques. Le montant de la redevance est fixé chaque année par le Conseil Fédéral.
Depuis le 1er janvier 2018,  le système de rétribution de l’injection à prix coûtant cède la place à un système de rétribution de l’injection axé sur les coûts. La commercialisation directe est introduite pour les grandes installations et pour l’éolien en particulier.
La RPC expire fin 2022, dès lors, plus aucune nouvelle installation ne sera admise dans ce système d’encouragement.
La commercialisation directe permet d’améliorer l’intégration de l’électricité issue d’énergies renouvelables au marché et de favoriser par là même une production d’électricité en fonction des besoins. Il en résulte une plus grande stabilité du réseau et donc une plus grande sécurité de l‘approvisionnement.
Les habitants de la région d’implantation d’un parc pourront bénéficier en premier lieu des indemnités versées aux communes, de manière indirecte, selon les ressources fiscales générées par le parc et des compensations convenues dans le cadre du projet dans la région. Tous les propriétaires fonciers privés concernés par l’implantation d’un parc sont indemnisés. Ils signent des droits de superficies en faveur du projet. En général, ces chiffres demeurent confidentiels, car ce sont des contrats de droit privé.
L’implantation d’un parc d’éoliennes est créatrice d’emplois, aussi bien directs (exploitation du parc) qu’indirects (étude spécialisée, fabrication de composants, installation des éoliennes…).  Un tiers au moins des investissements est réalisé dans la région, voire plus si des investisseurs locaux participent au projet. Une éolienne moyenne de 3 MW((Mégawatts) coûtant plus de 7 millions de francs de nos jours (frais de développement et infrastructures inclus), env. 2.3 millions de francs restent donc sur place. Pendant les 20 ans de sa durée de vie, les frais d’exploitation, de maintenance et de réparation profiteront en partie à l’économie locale, tout comme les loyers versés pour le terrain. Les communes encaissent des impôts et, dans certains cas, des loyers et des dividendes.
En termes de recherche et de développement, les éoliennes constituent également un domaine d’activité stimulant, en constante évolution (météorologie, aérodynamique, matériaux…). Les entreprises suisses actives notamment dans la planification et la fabrication de composants pourraient participer au boom de l’éolien.