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Rencontre avec les communes 2024

Afin de tisser des liens et de parler d’énergie, le GREE a convié à une rencontre les représentants de plusieurs communes romandes concernées par des projets éoliens.

La réunion a été organisée jeudi 19 septembre en début d’après-midi à la centrale hydroélectrique de Veytaux, exploitée par les Forces Motrices Hongrin-Léman SA. Au programme: la présentation d’une étude sur le potentiel des énergies renouvelables en Suisse et la découverte des gigantesques installations hydrauliques de la centrale.

Des énergies complémentaires

Après un accueil autour d’un café tout à fait bienvenu avec une vue imprenable sur le Léman, notre président Benoist Gaillard a souhaité la bienvenue aux participantes et les participants. Avec un sourire en coin, il a expliqué que le choix de ce lieu pouvait interroger, alors que ce qui rassemblait tout ce petit monde est bel et bien l’énergie éolienne.

«Le paysage que nous apercevons à travers les fenêtre est magnifique, digne d’une carte postale! Il y a le lac, le Château de Chillon, les montagnes… mais s’il manquait un élément, ça ne serait pas aussi beau. Eh bien le mix énergétique, c’est pareil! On a la pièce de l’éolien, de l’hydraulique, de la résilience, de la durabilité… tout est interconnecté. C’est pour ça qu’aujourd’hui, nous allons voir ce qui est rendu possible par la force de l’eau.»

Le potentiel du renouvelable

La professeure Evelina Trutnevyte de l’Université de Genève a pris la parole à sa suite. Elle a présenté les résultats de l’étude Renewable Energy Outlook for Switzerland, commandée par l’OFEN. Ce travail réalisé conjointement par l’Unige, l’EPFL et l’EPFZ a démontré que les objectifs de la nouvelle loi sur l’électricité votée en juin 2024 sont réalisables. A l’horizon 2035, il est possible de produire 17, 25 et même 35 TWh supplémentaires par an à partir de sources renouvelables.

Florence Schmid (directrice du GREE) et Benoist Gaillard (président du GREE) entourent la Prof. Evelina Truntevyte

La présentation a donné lieu à une discussion très animée et pointue entre la Prof. Truntevyte et plusieurs spécialistes du terrain présents dans l’assistance. On a pu voir se confronter les points de vue de la recherche et de la pratique!

Au-delà des aspects technologiques, l’étude a aussi révélé des chiffres intéressants sur l’opinion de la population. Ainsi, on sait désormais que dans notre pays, une personne sur deux ne souhaite pas que nos émissions CO2 soient compensées à l’étranger. Et que 60% des Suisses et des Suissesses sont favorables à l’énergie éolienne.

Source: TRUTNEVYTE, Evelina et al. Renewable Energy Outlook for Switzerland. 2024

La puissance de l’eau

Après ce tour d’horizon de l’énergie renouvelable, la parole est passée à Jean-Marie Rouiller. Aujourd’hui consultant, ce spécialiste de l’hydraulique et de l’éolien a présenté l’histoire de la centrale de Veytaux. Mise en service en 1971, elle relie en quelque sorte le Léman au barrage de l’Hongrain. La centrale est en effet capable de turbiner l’eau qui descend du barrage pour produire de l’électricité, mais aussi de pomper l’eau du Léman pour la stocker dans le barrage. Cela permet de gérer la production électrique en fonction des besoins.

A sa mise en service, l’Hongrain représentait la plus grande capacité de stockage en pompage-turbinage du monde. Aujourd’hui, il reste le champion d’Europe, avec ses 50 millions de m3 qui représentent la charge de 2 millions de voitures électriques. Par comparaison, Nant de Drance correspond «seulement» à 400 000 véhicules.

En 2017, une extension de la centrale de Veytaux a permis de doubler sa puissance, faisant passer l’ouvrage de 240 MW à 480 MW. Cela a nécessité la création d’une caverne de 100 mètres de long, 25 mètres de large et de 57 mètres de haut! Les travaux titanesques, ainsi que l’installation des machines, ont été racontés dans un film projeté après la présentation de M. Rouiller.

Les chiffres donnent le tournis! Les vannes des turbines doivent être capables de retenir 2000 tonnes de poussée d’eau. Le pompage permet de faire monter l’eau du Léman de quelque 1000 mètres pour rejoindre l’Hongrain. Le coulage du béton a dû respecter une précision au millimètre près sur 40 mètres de haut.

Une visite au cœur de la montagne

Pour finir, les participantes et les participants ont pu revêtir un casque orange avant de partir visiter les installations en profitant des explications détaillées de Jean-Marie Rouiller. La taille des machines est impressionnante, tout comme le bruit lorsque les turbines se mettent en route! Et quelle étrange sensation que de se trouver au cœur de la montagne et de voir l’eau du Léman clapoter au fond d’une grotte en attendant de se faire propulser vers le barrage de l’Hongrain.

L’expérience a été très appréciée: les regards émerveillés et les nombreuses questions passionnées adressées au guide du jour ne trompaient pas! Après une balade de près d’une heure dans ces salles de béton étrangement lumineuses et très bien rangées, il était temps de boire le verre de l’amitié. Visiteurs et visiteuses ont à nouveau rejoint la surface et les locaux des FMHL pour un savoureux apéritif, composé de vins et de produits de la région.

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