Après une procédure longue et riche en rebondissements, le chantier du parc éolien de Sainte-Croix a finalement débuté le 13 octobre 2021, à la faveur d’une météo clémente. Des premiers coups de pelles qui marquent la fin d’un feuilleton étalé sur près de 20 ans, auquel la récente décision du Tribunal fédéral a mis un coup d’arrêt. Reconnaissant l’intérêt national du projet dans le cadre de la nécessaire transition énergétique du pays, le TF a rejeté l’essentiel des recours déposés par les opposants au projet, et la validation du Canton des points complémentaires a permis l’entrée en force du permis de construire.
Constitué de 6 éoliennes, d’un modèle éprouvé du fabricant allemand Enercon, réparties sur les sites du Mont-des-Cerfs et de La Gittaz-Dessus, ce parc devrait produire 22 millions de kilowattheures d’électricité exempte de CO2 par année, dès 2023. De quoi alimenter plus de 6'000 ménages, soit l’équivalent de la commune de Sainte-Croix, industries comprises.
Le canton de Vaud constitue le territoire suisse présentant le plus grand potentiel pour l’énergie éolienne. La construction du premier parc éolien du canton représente donc un pas décisif dans la transition vers une production d’énergie plus respectueuse de l’environnement. Alors que plusieurs autres projets de parcs vaudois sont actuellement à l’étude, le site de Sainte-Croix fera figure de référence. Du reste, le Conseil fédéral souhaite simplifier les procédures et limiter le nombre de recours et ainsi accélérer les procédures : les projets à venir devraient vraisemblablement aboutir dans des délais plus raisonnables.
Les Eoliennes de Sainte-Croix s’accompagnent d’une série de mesures visant à compenser les effets environnementaux liés à la construction et à l’exploitation des éoliennes. Le chantier sera suivi de près par des experts pour minimiser son impact sur les riverains, les sols, la flore et la faune. Chaque arbre abattu sera remplacé et les périodes de chantier se verront aménagées en fonction des cycles de reproduction des oiseaux. Une fois le parc achevé, sa production sera injectée dans le réseau national, apportant sa contribution au mix énergétique et donc à la transition énergétique en Suisse.